La cassonnade GRAEFFE

Après vous avoir parlé la semaine passée de la cassonnade de candi, nous allons cette semaine vous parler d’une autre spécialité de chez nous, la cassonnade Graeffe.

La fabrication.

Bien que la plupart des dictionnaires définissent la cassonnade comme un produit issus de la raffinerie du sucre de canne et affirment haut et fort que les belges se trompent et que ce que nous appelons cassonnade est en réalité de la vergeoise, nous allons vous montrer que le produit dont nous parlons est bien issus de chez nous et que nous l’appelons avec raison cassonnade.

En effet, c’est à l’issue d’une cuisson à la vapeur spéciale et au passage par un creuset spécifique appelé casson, que ce délicieux sucre blond issus de la betterave atteint sa texture unique que peu de sucriers ont réussi à égaler.

L’histoire

Et ce procédé unique, c’est à un certain Karl GRAEFFE, né en 1818 en Allemagne que nous le devons. En effet, ce personnage atypique qui a commencé sa carrière en tant qu’employé de banque, décide d’ouvrir à 40 ans une raffinerie de sucre, rue de Manchester à Bruxelles.

Inconnu du monde industriel belge, ce nouveau venu intrigue. En effet, ouvrir une telle usine  à l’époque est un pari risqué. L’industrie du sucre de betterave n’est pas encore très développée et la fin des guerres napoléoniennes et du blocus qu’elles entrainaient a vu un nouvel essor des raffineries de sucre de canne anversoises. De plus, GRAEFFE prétend faire tourner ses affaires en octroyant congé à ses ouvriers le dimanche, en rendant visite à ceux d’entre eux qui sont malades et en les soutenant pendant leurs grèves, déclarant :  « je sais que les travailleurs ont une vie bien plus dure que la mienne. »

C’est à 70 ans que le patriarche cède la direction de la raffinerie à ses fils qui la font prospérer jusqu’en 1953, date à laquelle elle est rachetée par la raffinerie Tirlemontoise. Cependant, par égard au travail fourni par Karl GRAEFFE et ses fils dans le développement du produit, le rachat ne change pas le nom du produit ni la tête du gamin bien connu qui nous regarde sur chacun des paquets.

Conclusion.

Et cette histoire fait qu’encore aujourd’hui nous pouvons déguster ce délicieux sucre qui nous rappelle toujours les souvenirs de notre enfance qu’il soit mélangé à un yaourt ou soupoudré sur une tartine ou une crêpe. Alors, pour vous aussi en profiter, venez vite faire un tour sur notre boutique et ne manquez pas de vous abonner afin de ne rien rater de nos nouveaux articles.   

Leave a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Shopping Cart
Scroll to Top