La cassonnade Candico
En regardant un petit peu les statistiques du site, nous nous sommes aperçus que le produit le plus vendu était, et de loin, la cassonnade brune ou cassonnade de Candi. En effet, nous en sommes déjà pour cette année à 19kg de cassonnade qui vous ont été expédiés.
Constatant cet engouement, nous avons décidé de nous renseigner pour pouvoir mieux vous faire connaitre ce produit tant réclamé.
Que vous le mettiez sur vos tartines, sur des crêpes ou que vous l’utilisiez dans des préparations comme des carbonnades, ce sucre traditionnel a une histoire bien de chez nous. Et cette histoire, la voici.
Avant le dix-neuvième siècle, il n’existait pas de production sucrière en Europe. Le sucre était alors extrait de la canne à sucre qui nous venait des colonies.
Les sources historiques nous racontent que le premier chargement de canne à sucre est arrivé à Anvers en l’an 1317. Il a cependant fallu attendre le 16e siècle pour voir se développer au bord de l’Escaut et particulièrement à Anvers le commerce du sucre et son traitement. Ainsi le quartier rapidement baptisé « Suikerrui » ou marché au sucre, compte plus de 100 confiseries ou plus exactement raffineries.
A cette époque, on chauffait le sucre brut qui arrivait par bateau à très haute température et on le faisait cristalliser afin d’obtenir du sucre candi tel qu’on le connait aujourd’hui.
Jusqu’à la moitié du 17e siècle, Avers demeura le premier centre de traitement du sucre dans le monde jusqu’à la signature du traité de Munster. Celui-ci, mettant fin à la guerre de 30 ans entre le royaume de France et le royaume d’Espagne, posait un problème pour la navigation sur l’Escaut et de ce fait, interdisait l’approvisionnement du port d’Anvers. De ce fait, de nombreuses raffineries durent fermer leurs portes du fait de la difficulté d’approvisionnement en sucre qui devait désormais être débarqué à Ostende et transporté jusqu’à Anvers.
La situation ne s’améliora pas avec les années pour Anvers et avec l’arrivée des guerres napoléoniennes, la quasi-totalité des raffineries de sucre de canne fermèrent leurs portes car l’industrie se tourna vers le sucre de betterave, produites chez nous. Les sucreries se délocalisèrent donc vers l’intérieur des terres, plus près de la production des matières premières.
La fin du blocus continental de napoléon vit la résurrection de l’industrie sucrière anversoise qui resta florissante jusqu’à la première guerre mondiale. A cette époque, Anvers coptait pas loin de 17 sucreries florissantes.
Les deux guerres mondiales mirent un coup d’arrêt à cette industrie. En 1935, quatre des sucreries fondèrent la société Candico et malgré la tentative de se regrouper en « syndicat des raffineurs candisiers de Belgique » les débouchés se révélèrent trop petit pour la survie de l’ensemble et seul Candico survécut.
En 1969, la raffinerie Tirlemontoise reprit les rares candiseries encore en activité et les fit fusionner sous le nom de CANDICO SA
En 1970, par le rachat de deux autres usines, puis, au cours des années suivantes, par la reprise d’usines en France, au Royaume Uni et aux Pays Bas, CANDICO devenait le premier producteur de sucre Candi du monde.
Aujourd’hui, ces sucres sont toujours fabriqué selon le même procédé séculaire ce qui nous garantit le goût authentique ainsi que leur qualité.
Depuis les années 2000, CANDICO est également devenu leader dans un autre domaine. En effet, ils sont les premiers à garantir l’origine de la totalité de leur sucre de canne comme étant issus du commerce équitable depuis 2002 et depuis 2020, ils remplacent leurs emballage par du papier certifié FSC .
Vous connaissez à présent l’histoire de la cassonnade de candi. Si notre article vous a plu, n’hésitez pas à vous abonner pour ne rien rater de nos publications et surtout, laissez nous vos impressions en commentaire et partagez nos articles tout autour de vous.
Et si cette histoire vous a mis l’eau à la bouche, rendez vous vite sur la boutique pour commander cette délicieuse sucrerie.
A bientôt pour de nouvelles découvertes.